Ces dernières semaines ont été riches en émotions de toutes sortes : entre le loto organisé à soissons et le petit Pascal qui a failli être amputé…


PASCAL


Vous vous souvenez tous de l’histoire de notre petit Pascal qui avait eu sa jambe ouverte à coup de pioche par sa tante. Elle s’occupait de Pascal depuis le décès de ses parents. Et elle avait commis cette horreur afin d’obliger le petit à mendier de façon plus active en ville.
Le ministère de la population nous avait remis la garde de Pascal en 2006 afin de l’extraire de chez cette affreuse tante. Il avait déjà à l’époque failli perdre sa jambe, mais nous l’avions fait soigner et elle semblait guérie. Malheureusement le mal est toujours là, et il y a quelques semaines sa blessure s’est réouverte. Nous avons appris le diagnostique atroce : il serait amputé de sa jambe.
Heureusement, averti immédiatement grâce à la connection internet, nous avons pu faire un diagnostique croisé avec les médecins de la Tananarive, une formidable chaîne de soutien s’est mise en place à l’église à Soissons… et finalement l’amputation a été évitée de justesse.
Pascal suit depuis quelques jours un important traitement afin de guérir sa jambe. Il a du quand même être opéré mercredi car son pied aussi commençait à s’ouvrir. Chaque jour, un medecin vient lui faire des pansements, il ne doit pas manger de riz durant quelques semaines, et prendre un maximum de vitamines et de calcium.
Nous croyons de tout coeur en sa guérison définitive et qu’enfin il cesse de souffrir ce petit homme que nous aimons tant.

Le LOTO


C’était le 19 février, Edith vous raconte cette grande soirée de générosité :


Il est enfin arrivé!
Depuis longtemps la date de cette manifestation festive avait été repoussée, histoire d’accumuler les lots nécessaires pour qu’elle soit attrayante! Chez Claude et Hélène à Reims, la maison devenait l’entrepôt, et bientôt les pauvres gens auraient été réduits à dormir dans la cuisine….je plaisante!


Mais tout de même on peut dire que pour le loto, ils ont mis le paquet! Il faut le reconnaître, c’est une préparation énorme quant à l’organisation et Claude excelle dès qu’il faut faire chauffer l’imprimante et tirer le nombre important de toutes sortes d’affichettes, qu’elles soient de publicité ou de logistique, pour que les joueurs puissent commander leur repas, car il y a restauration.


Côté cuisine, on s’affaire. Jean-Pierre organise le pôle boisson et va faire chauffer la friteuse : ses frites font merveille, elles sont connues à la ronde, et les barquettes bien remplies vont satisfaire les appétits les plus robustes.


Dans le genre « C’est bon comme là-bas, dis! » Patricia concocte les meilleurs bricks à la viande de toute la région, souvenirs d’Algérie obligent!


Edith et son équipe tranchent, beurrent, coupent, garnissent, et toutes sortes de sandwichs abondants sont distribués dans leur serviette blanche.


La fine équipe des serveurs, tous très jeunes et très diligents – y compris Bertilde!- ont fait des kilomètres lors de cette soirée, sourires et amabilité garantis.


A peine les tables et bancs installés , l’estrade dressée, les premiers « accrocs » arrivent.


On prévoit tôt pour avoir de la place, et quand l’heure du démarrage sonne, tous les lots sont installés sur les tables de la salle à manger. Les deux animateurs, Claude et Véronique, aidés de Yann, commencent les tirages et les joueurs, rivés à leurs cartes, s’enfoncent dans une concentration et un silence dignes d’une bibliothèque municipale.


La salle est quasi pleine, les gens se sentent bien, et s’ils trouvent le prix des cartes un peu élevé, ils sont contents de savoir qu’ils participent aux besoins du petit orphelinat, tout là-bas dans l’Océan Indien.


La soirée va durer jusque onze heures; les participants heureux ou malheureux au jeu, sont tous contents et témoignent de l’ambiance très chaleureuse et de l’excellent accueil. Certains sont étonnés car cela se passe dans les locaux de notre église et ils découvrent que ça ressemble plus à un lieu familial qu’à un endroit austère comme ils le pensaient.


Jeannine, grande responsable de la mission, est contente après toutes ces démarches de préparation, de voir que ce fut une bonne soirée. Elle a hâte d’en avoir le résultat financier, ce qui récompensera bien sûr, le fruit d’un gros travail; elle remercie chacun et bientôt nous dira quelle somme pourra être confiée à Amandine « petite mère » des orphelins de Fahitana, d’autant qu’un don très charitable a été fait au cours du surlendemain, de façon anonyme, ce qui est encore très touchant.


A ce regard des grands besoins de toutes les familles de « là-bas », il faut encore beaucoup d’argent.


Mais gageons que les 1537,10 euros gagnés ce soir-là sont un peu, qui, ajoutés à tous les « peus », vont permettre une belle aide à l’horphelinat et encouragent Amandine et Luc-Emmanuel, Elodie, ceux qui sont « au coeur » de l’histoire.


C’était juste un petit loto local, loto du coeur, comme l’a appelé Claude. Et le coeur y était.


Edith

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